• Sauve-moi.

     Sauve-moi.

    Elle court, elle court.  Sans regarder derrière.  On la pourchasse, on veut sa mort.  On la menace, pour qu'elle ai tort.  Elle tombe, elle tombe.  Elle perd ses manières.  Comme s'en sortir, comment oublier.  Comment s'ouvrir, sans trop en révéler.  Elle se voit dans la glace, se voit en face.  S'enfuit comme une folle, s'en veut comme une folle.

    Comment fera-t-elle ?  Le temps n'est pas éternel.  On la regarde, on se moque.  On la largue, elle s'emporte.  Sa solitude armée, son entourage outré.  Si seulement ils savaient tous.  Tout va mal, rien ne va bien.  Elle rêve d'une vie meilleure, d'une vie sans peur.

    Elle pense à la dernière option.  La dernière station.  Loin son désir de blesser son entourage.  Elle veut juste ne plus souffrir, tourner la page.  Lentement, doucement.  Elle s'empare de la cordelette, tout simplement.  Dans la noirceur de la cave, où tout se jouera.  Elle s'installe, les yeux baignés de larmes.  Le tabouret ici, lui sert de piédestal.  La corde attachée, la gorge nouée.  Elle prie, elle pleure.  Mais elle le veux de tout son cœur.

    Sa colère, sa tristesse.  Son désespoir, sa détresse.  Tous réunis avant son départ.  Son départ pour l'autre monde.  Elle ferme ses beaux yeux verts toujours mouillés.  Et rabat ses manches sur ses bras ensanglantés.  En moins de trois secondes, le monde s'évanouit.  Autour d'elle, c'est fini.

    Étonnamment, elle se réveille.  Tout est blanc, tout s'émerveille.  Pourtant, ce n'est pas l'endroit espéré.  C'est une morbide chambre d'hôpital.  À son chevet, sa mère.  Inquiète, frustrée.  Se sentant mauvaise, croyant sa fille fauchée.  Comment la revoir, sauver son âme.  Tant de problèmes, qui s'étaient faufilés sous son nez.  Tant de haine, qui avait passé.  Sa patience, ses mots doux.  Aident sa fille, à se remettre debout.

    Aujourd'hui, la vie de cette fille change un peu.  Elle ne la considère plus comme un jeu.  On vit, on meure.  On sourit, on brise des coeurs.  Voilà la sortie.  Sa voie jusqu'au paradis.  Une chose est sûre, elle veut vivre.  Respirer, se sentir libre.  Elle cherche longtemps, douloureusement.  Toujours en quête d'elle-même sous les décombres.  Telle la lumière, qui cherche son ombre.

    Au fond, elle court.  Elle a toujours couru.  Elle est tombée, sans être aperçue.  Elle cherche son bonheur, son amour.  Elle vit ses passions, à tous les jours.  Elle rêve encore, mais pas d'une vie meilleure.  Elle rêve de sa vie ici, et non d'ailleurs.

    Augustana : la perfection des mélodies au piano »

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